C'est toujours une joie non dissimulée de
retrouver Anggun, que ce soit en radio, sur un plateau télé ou en
interview... Cette artiste d'origine indonésienne que nous avons tous
découverte en France avec "La neige au Sahara" titre extrait de son
premier album "Au nom de la lune", est sous les feux d'une actualité
très dense : un cinquième album "Echos", sa participation à l'Eurovision
où elle représentera notre pays, et une scène parisienne suivie d'une
tournée sans pour autant oublier sa vie de femme ainsi que son
implication dans les causes humanitaires...
Le temps pour nous d'échanger quelques mots en toute simplicité et avec beaucoup d'humour et de naturel avant de commencer l'interview... Un énorme merci à Anggun d'avoir accepté de nous rencontrer et de répondre à nos questions malgré son planning chargé qui l'emmène aux quatre coins de l'Europe...
Après trois ans d'absence, vous revenez avec "Echos". Un album plus personnel, plus intimiste. Comment le définiriez-vous ?
C'est un album de trentenaire en fait ! (rires) C'est l'album d'une femme, en l'occurrence moi puisque les chansons sont plus personnelles mais elles ne sont pas autobiographiques ! Ce sont des histoires qui sont heureusement ou malheureusement issues de faits réels de ma vie... Cela donne cet album un peu imparfait, pas lisse. Je suis adepte des heureux hasards et je trouve que l'on arrive toujours à rebondir d'une situation. Ce sont comme des témoins de vie...A l'écoute des textes, cet album semble avoir été écrit sur mesure pour vous. Vous vous mettez un peu à nu en quelque sorte. Etait-ce nécessaire de vous dévoiler davantage ou de parler plus de vous ?
C'était un souhait plus naturel que réfléchi. D'ailleurs, au moment de l'interprétation, il y avait beaucoup de chansons dont je n'étais pas très sûre. Finalement on les a réalisées quand même ! Mais en tous les cas, c'est vraiment un souhait de ma part ! J'ai soumis aux auteurs mes souhaits et ce dont je souhaitais parler. Je leur ai donné des éléments précis parce que, dans le cas de cet album, j'ai passé beaucoup de temps avec deux équipes. Pendant plus d'un an, nous nous sommes rencontrés autour de diners, d'apéros, nous avons eu beaucoup d'histoires à nous raconter et l'issue de tout ça, c'est l'album "Echos"...Dans l'écriture, de nouvelles collaborations comme Vincent Baguian ou pour la première fois une auteure féminine Marie Bastide ? Comment sont-ils venus vers vous ? Et comment avez-vous travaillé les textes les plus personnels ?
Moi je n'écris pas mes textes en français, je n'écris qu'en anglais. Souvent les textes sont écrits en anglais et ensuite je les donne tels quels aux auteurs. Soit ils en font une adaptation libre, (ils piochent dedans tout en en conservant l'essence) ou alors ils font complètement autre chose. Mais je ne suis pas pour les adaptations, je n'aime pas trop la traduction pure d'un texte. Je l'avais fait sur le premier album, cela fonctionne sur certaines chansons mais sur d'autres cela ne marche pas du tout et je trouve ça ridicule... Tout simplement, avec Marie Bastide, c'est une femme donc même si elle n'a pas vécu les mêmes choses que moi, il existe une similitude dans nos émotions. Elle éclaire plutôt mon côté mélancolique, alors que Vincent Baguian, lui, éclaire un peu mon côté espiègle... ; « Je suis une parisienne, je parle vite parfois, je suis souvent entre deux régimes ou pas, pleine de contradictions » et je trouve cela très touchant plutôt que de parler que de très jolies choses de la vie, parce que la vie n'est pas que jolie. Je suis allée vers eux car j'aime beaucoup travailler avec de nouvelles personnes...J'ai l'impression de m'aérer, d'aller vers de nouveaux horizons. J'aime aussi les possibilités que l'on peut avoir avec telle ou telle personne sinon ce serait toujours la même chose.Etait-ce important pour vous d'inclure ou de travailler avec une femme parmi les auteurs ?
Oui et non ! Parce que je ne m'intéresse pas particulièrement au sexe de l'auteur. Je regarde plutôt ce que l'on m'écrit et si cela me touche. D'ailleurs en lisant les textes, j'ai trouvé qu'elle pouvait révéler un côté assez masculin. C'était voulu que dans cet album, il y ait deux éclairages : il y a le côté vraiment fille, très féminine et l'autre côté fille insupportable ! (sourires).Pour cet album, vous avez beaucoup travaillé avec l'entourage de Calogéro car il y a également la participation de Gioacchino Maurici, son frère. Comment est née votre collaboration ?
En fait, cela fait des années que Gioacchino souhaitait me rencontrer et m'écrire des chansons. C'est assez étonnant car la France est grande, Paris est tout petit et le monde de la musique est encore plus petit ! Et malgré cela, on n'arrivait pas à se rencontrer ! Le jour où l'on s'est rencontré il m'a dit : "Enfin, j'ai tellement de chansons pour toi, des chansons qui ont besoin d'une maman" (rires)... donc voilà, ça a commencé comme ça ! C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup et que je continue à voir en dehors de l'album. Alors que moi, je connais bien son frère Calo mais je ne connaissais pas Gioacchino alors qu'il écrit un grand nombre de chansons pour beaucoup d'interprètes, entre autres une multitude de tubes pour Calogéro. Il y a des familles comme ça où il y a des enfants talentueux ! (sourire)Justement vous écrivez vos textes en anglais, aimeriez-vous vous essayer davantage à l'écriture de vos textes dans les versions françaises ?
Non ! Pas du tout. Je n'ai aucune envie parce qu'en français j'ai toujours cette excuse "ce n'est pas ma langue maternelle"... et surtout parce que j'aime trop la langue française, l'écriture, la littérature francophone. Je ne voudrai pas me priver du talent d'auteurs comme Vincent Baguian qui a une plume tellement aiguisée ! Il me fait rire. Il a une culture assez étonnante... Et puis, je n'ai pas cet ego et je préfère léguer et reconnaître où sont mes limites.Vous chantez depuis 25 ans, vous avez des succès internationaux comme "La neige au Sahara" ou encore "Cesse la pluie" pour ne citer qu'eux et vous venez d'être quatre fois disque de platine en Asie et en Indonésie avec "Echoes" la version internationale du nouvel album. Quel sentiment avez-vous lorsque vous prenez conscience de ce succès ?
Cela me fait plaisir mais je ne me réveille pas avec ça en tête. Je suis assez lucide. Je prends cela comme un cadeau, je reste toujours étonnée, je prends plaisir à écouter les gens. Voir que ce que l'on fait est fortement apprécié et que l'on marque la vie des gens, c'est un vrai bonheur. Je prends ce qui est bon à prendre mais je sais aussi que ce n'est pas toute ma vie. En Indonésie, c'est assez particulier ! Je chante là-bas depuis toujours donc je ne suis pas seulement une chanteuse, je suis comme un membre de leur famille. Mais j'ai d'autres vraies satisfactions en dehors de la musique. Comme tu le sais, je travaille avec l'O.N.U. Je poste des messages et je fais des actions concrètes. Il y a quelques mois, un groupe de fans en Indonésie s'est rassemblé pour planter une parcelle de mangroves. L'Indonésie a été touchée par le Tsunami . Ils ont fait cela parce qu'ils m'ont vu le faire et ça les a incités à faire la même chose !... Et de ça, je suis fière, bien plus fière que de la vente des albums. Parce que là je me dis que je les touche réellement. Quand tu y penses, ça, ça fait vraiment quelque chose.Nous allons parler de l'Eurovision ! Vous allez participer au concours de l'Eurovision, le 26 mai prochain à Bakou en Azerbaïdjan. Qu'est-ce que cela vous fait d'avoir été sélectionnée pour représenter la France ?
Je suis très fière, je me sens honorée et je réalise de plus en plus à quel point c'est une lourde tâche (sourires). Je suis hyper ultra motivée de participer à ce concours même si je déplore que la France n'ait pas une bonne image de l'Eurovision. Pour moi, cela reste un évènement majeur et représenter un tel pays, c'est juste énorme !Est-ce un challenge à relever pour vous ?
Oui ! Mais c'est compliqué dans ma tête... dans le sens où pour moi la musique est tout ce qui est aux antipodes des concours. Je ne vois pas la musique comme un terrain de compétition même si réellement oui bien sûr mais le but n'est pas de juger qu'une chanson est meilleure qu'une autre. Qui peut dire ça ? C'est si personnel ! Donc c'est compliqué dans ma tête de me dire ça ! De me dire qu'il y a des gens qui ne voteront pas pour ma chanson parce qu'ils pensent qu'elle est mauvaise, alors que d'autres personnes penseront l'inverse. D'autres encore pensent que c'est un bloc de pays qui votent entre eux et que nous sommes un peu délaissés. Il faut que je fasse le tri dans ma tête pour que je puisse partir avec sérénité. Et puis surtout, beaucoup de paramètres sont hors de mon contrôle. Il y a le côté artistique comme ma performance sur scène, ma performance vocale, ce que je peux livrer, là oui, c'est de mon ressort mais le reste, non...Prenez-vous conseil auprès des candidats des autres pays ou des anciens participants comme Amaury ou Patricia Kaas ?
Les nouveaux candidats ne savent pas trop sauf Jedward qui représente l'Irlande et qui était déjà présent l'année dernière au concours. Je pourrai demander à Amaury ou à Patricia, mais tout le monde me dit ; "prépare toi à un truc que tu n'as jamais vécu dans ta vie" ... Super ! (éclats de rires) ... Pour moi, chaque expérience est tellement personnelle car un artiste peut vivre ça sereinement et un autre le vivre intensément, être quasi torturé alors je préfère avoir ma propre opinion sur place.Comment vous conditionnez-vous devant une telle pression face au concours et aux médias ?
C'est-à-dire que pour le moment ce n'est pas encore palpable et j'aime beaucoup (rires)... Parce qu'en fait, on doit aller là-bas pendant 10 jours. C'est un peu comme ci on était en quarantaine... parce qu'il y a les répétitions, etc... J'aurai le temps de sentir monter la pression à ce moment-là !Que représente pour vous l'Eurovision aujourd'hui ?
La France n'est pas un pays musical donc la vision qu'a la France de l'Eurovision est complètement erronée de ce que c'est réellement...Ce n'est pas le cas en Irlande, en Angleterre, en Suède ou en Allemagne qui sont des pays importants... C'est une émission populaire, d'une importance majeure pour énormément de pays... Il faudrait une victoire pour faire changer les français d'avis sur l'image qu'ils en ont...Vous allez chanter "Echo (You and I), pourquoi le choix de mélanger le français et l'anglais dans cette version ?
Je comprends l'importance de chanter dans la langue du pays que l'on représente. Je trouve cela tout à fait normal, je suis une compétitrice française donc je chante en français. Mais en même temps, il ne faut pas oublier les autres pays qui ne parlent pas notre langue. C'est juste pour cette raison et pour la volonté de nous faire comprendre. Ce n'est peut-être rien mais cela peut-être tout aussi, il ne faut rien négliger. Même cette décision-là, a beaucoup fait parler les français. Je ne comprends pas. S'ils n'aiment pas l'Eurovision pourquoi font-ils autant de commentaires. Finalement, ils s'y intéressent, c'est plutôt bon !... (rires).Le titre a été clippé par le réalisateur Roy Raz et a tourné sur la toile. Il est un peu déjanté, après une profusion de marques, la participation de célébrités, on vous voit en body au milieu de militaires. Est-ce une provocation ?
Non, pas du tout. Il n'y a pas là une volonté de provoquer qui que ce soit... surtout moi, je ne provoque pas ! Mais c'est l'univers de Roy, il est comme ça ce garçon !... C'est pour ça je l'aime (sourires). Lui, c'est mon coup de cœur, vraiment ! Si je choisis des gens avec un talent particulier, c'est pour qu'ils partagent leur talent avec moi et non pas pour imposer ma vision. Si je demande à Jean-Paul Gaultier un vêtement, je ne vais pas lui dire "oui, mais non, ce serait bien qu'il soit comme ça"... Non ! Donc, je lui ai fait écouter la chanson et lui ai demandé ce qu'il en pensait. Il m'a dit je vois ça, ou ça, etc... est-ce que cela vous va ? ensuite, il m'a demandé ce dont j'ai envie, je lui ai donné quelques détails et voilà... je délègue volontiers. Sinon, autant tout faire toute seule mais je n'en ai ni l'envie ni le talent.Nous allons revenir un peu sur votre album et égrener ensemble quelques chansons... Dans "Etiquettes", vous évoquez la difficulté de se montrer tel que l'on est quand on est sous les dieux projecteurs. Pour vous, la célébrité est-elle difficile à vivre ?
Non, je ne suis pas comme beaucoup d'artistes à avoir le ventre noué tous les lundis matins en lisant la presse à scandale. Je n'attire pas les paparazzis, j'ai une vie plutôt ennuyeuse pour eux. Mais ma célébrité, j'ai un moyen beaucoup plus noble de l'utiliser comme par exemple en travaillant avec l'O.N.U. Ca me permet de faire passer des messages qui me tiennent à cœur. C'est pour cette raison que je vis pleinement ma célébrité. La célébrité veut aussi dire que des millions de gens ont une fausse image de moi. En effet l'image de moi que les medias renvoient, ce n'est pas moi dans la vie de tous les jours. Regarde le clip ! A en croire les images, je me promène tous les jours en maillot de bains mais ce n'est pas ça, c'est une image, c'est un rêve. Mais cela m'amuse aussi cette image que je peux refléter auprès des gens..."Déracinée" parle de votre exil de l'Indonésie, votre pays. Vous avez l'occasion d'y séjourner régulièrement, souffrez-vous malgré tout de cette rupture avec votre culture ?
Un peu, il y a des moments où j'ai le bourdon, peu importe mais tu sais maintenant avec Skype, facebook, les mails.., la distance n'a plus du tout le même sens qu'autrefois. Je conseille à tout le monde d'avoir un ailleurs dans la tête, il faut que cet ailleurs soit toujours libre... Puis je voyage beaucoup donc en fait je ne suis pas souvent là et je me nourris aussi d'autres choses. Le déracinement, oui, j'en ai beaucoup souffert au début, mais plus du tout maintenant !Le second extrait "Mon meilleur amour" ravive les souvenirs d'un amour perdu. Avez-vous des regrets sur des évènements passés quand vous regardez dans le rétroviseur de votre vie ?
Oh, des sentiments amoureux, oui bien sûr, c'est la seule chose que je rejoue dans ma tête de temps en temps. "Mon meilleur amour" contrairement à ce que les gens pensent, ne présente pas mon point de vue. Il s'agit du point de vue du mec qui a laissé partir son meilleur amour ! (sourires)Pour la première fois, vous abordez un sujet sensible, la disparition de votre père avec "Toi l'éternel". Pouvez-vous nous dire quel père il était ? Et votre plus beau souvenir auprès de lui ?
C'était un père fantasque ! Il était tellement différent de tous les autres pères. Mon père, il se baladait pieds-nus, il ne possédait pas de chaussures. En fait, il n'aimait pas tout ce qui était matériel, il disait : "le moins tu possèdes, le moins il te possède". Il avait une espèce de détachement avec le monde matériel. C'était un homme superbement intelligent. Il faisait d'ailleurs parti de cette intelligencia indonésienne. Il était écrivain, il était beau... Un père pour une fille c'est compliqué, un père pour une fille c'est son premier amour ! En plus, il est parti pour moi d'une manière ridicule, il avait un cancer du poumon parce qu'il aimait trop la cigarette... Je parle beaucoup de mon père à ma fille et quelquefois, je lui dis : "tu vois, tu t'es privé toi-même de ta petite-fille car ça c'est de ta faute." Je le blâme énormément de sa disparition parce qu'elle pèse sur moi et je sais que Kirina aurait tellement aimé connaître son grand-père et lui aurait été tellement fou de sa petite-fille... C'est grâce à lui que je suis comme ça et de ma mère bien sûr !... Mais lui, il est responsable de ma manière de penser... Mon plus beau souvenir, il y en a plusieurs évidemment mais le premier souvenir c'est peut-être les disputes qu'il a eues avec ses frères et sœurs et même ses parents lorsqu'il a décidé que ses enfants iraient dans une école catholique et nous sommes musulmans !... Sa famille n'était pas d'accord. Alors, il a souri, sa cigarette au bord des lèvres, et a dit : "ce sont mes enfants, je suis responsable de leurs avenirs, de leurs cerveaux, de ce qui les nourrit, et c'est ma décision et non la vôtre". Et avoir un père comme cela, c'était top...Au-delà de ça, il nous a inculqué le fait qu'il ne faut surtout pas regarder le monde à travers le trou de la serrure, jamais ! Tu ouvres la porte, tu rentres, tu regardes. Il y a tellement d'autres champs de vision que celui du trou de la serrure. Il nous a donné cette ouverture d'esprit et c'est magnifique de donner cette possibilité-là à un enfant !Vous avez également mis en avant le poids du silence chez les orientaux avec "J'ai appris le silence". Est-ce qu'il y a des rituels que vous avez conservés et que vous pratiquez régulièrement ?
Pas vraiment. C'est-à-dire que je n'ai pas un livre ou un mode d'emploi avec les asiatiques font ça, les occidentaux ça. Maintenant, tout est mélangé ! Je sais que j'ai besoin de partir voir, sentir l'odeur de l'Indonésie, d'avoir ma dose des gens qui sourient... ça oui ! Tout simplement la volonté de toujours dire la vérité, de respecter l'autre pour que l'autre ne perde pas la face, ça s'est ancré chez moi ! Je pense que je peux quitter l'Indonésie mais l'Indonésie ne me quittera jamais...Vous avez récemment enregistré un duo avec Gérard Lenorman "Il". Comment s'est produite la rencontre ? Pourquoi le choix de ce titre ?
C'est lui qui a choisi ce titre. J'étais assez impressionnée car lorsque j'ai appris le français, je l'ai fait grâce à des chansons et sa chanson "la ballade des gens heureux" fut un de mes supports.C'était donc étrange que bien des années plus tard je chante en duo avec lui. Je lui ai d'ailleurs expliqué que j'avais appris la langue française aussi avec ses chansons. En plus, il est gentil, c'est un artiste ! Il n'est pas mondain, pas du tout "show biz". Il est intègre... Je l'aime bien...Vous serez sur la scène du Trianon, le 13 juin 2012, que pouvez-vous nous dire sur le spectacle ?
Je ne peux pas encore trop en dire, je n'ai pas encore répété, ni finalisé la set-list. La scène n'est pas un endroit banal mais c'est l'endroit où l'on fait connaissance avec son public ou inversement. Pour moi, quand je fais un album c'est un peu comme un prétexte pour ensuite le défendre sur scène. J'ai hâte de monter sur scène car je n'ai pas assez joué en France où on ne me connaît pas assez... Il y aura une tournée qui suivra à la rentrée mais auparavant, je serai en Belgique, en Suisse...Nous allons terminer cette interview par votre action auprès de l'O.N.U. Quel y est votre rôle, et quelles sont les actions que vous y menez ?
Moi, je travaille avec l'O.N.U. depuis six ans. Là, depuis trois ans, je suis Ambassadrice de Bonne Volonté dans la FAO qui est l'organisme de l'alimentation, de l'agriculture aussi. On parle tout simplement de la faim. Mon rôle est de sensibiliser les gens, de parler de ce que l'on fait, de nos actions. Nous étions d'ailleurs hier à Rome où j'ai fait un discours à propos de ce que je ressens, de ce qui se passe, hier le thème était l'eau...l'accès à l'eau potable. On parle de l'eau comme de quelque chose d'acquis. En France nous avons beaucoup de chance mais il y a des pays où les gens doivent marcher trois kilomètres pour aller vers une source d'eau et refaire trois kilomètres pour rentrer ! Nous parlons de la façon dont on peut économiser l'eau, des moyens scientifiques pour transformer l'eau usagée en eau potable,... par exemple, il existe un sachet qui s'appelle "PUUR". On met dix litres d'eau de rivière donc dite "sale", ensuite on mélange avec ce sachet. Juste après on constate que la saleté reste au fond et avec un filtre on transverse dans un récipient. Après une quinzaine de minutes on peut la boire... l'eau est propre. Ça c'est génial ! car dans les endroits où il y a eu des désastres naturels, où il n'y a plus d'électricité ou tu ne peux pas faire bouillir l'eau et bah ça c'est un sauveur de vie car l'eau c'est la vie ! J'utilise mon compte facebook ou twitter pour parler de ça. Mais c'est minime, je ne suis pas comme toutes ces personnes qui sont sur le terrain et qui ne font que ça, de l'humanitaire. J'aimerais tellement me consacrer davantage à l'humanitaire.Link : http://www.nostendresannees.com/musique/interviews/item/747-interview-anggun.html
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